L'atoll de Tetiaroa
Des millions d'années d'évolution, préservées pour les générations futures
L'atoll de Tetiaroa est un sanctuaire unique porté par une nature exceptionnelle, un héritage culturel polynésien et une hôtellerie haut de gamme. Sous la conduite attentive de Tetiaroa Society, le resort et Brando Family Trust ont pris l’engagement collectif de protéger ce havre de paix au cœur du Pacifique, en préservant son héritage pour les générations futures.
La formation de Tetiaroa
Il y a trois millions d'années, l’île volcanique de Tetiaroa émergeait de l’océan, en même temps que ses voisines de Tahiti, Moorea et Bora Bora. L’atoll est composé d’une fascinante constellation de motu, des îlots qui ne représentent qu’un pour cent de l’ensemble. Arrimés au récif corallien et plongeant à des centaines de mètres sous la surface de l'océan jusqu'à un socle volcanique, ces motu ne sont que la crête visible d'une immense formation sous-marine.
Les atolls sont des formations entièrement organiques, composés d’organismes vivants ou d’éléments issus d’organismes vivants. Dotés de l'un des écosystèmes les plus riches au monde, les atolls constituent un refuge pour 30 % de la vie marine et une véritable niche écologique, témoignant de l'immense diversité biologique océanique.
Un écosystème autonome
Pour lutter contre la force des éléments et l’érosion, l’atoll produit et régénère ses propres sols grâce à un écosystème autonome. Les squelettes de carbonate de calcium, issus des organismes du récif, composent la barrière de corail, qui protège à la fois les motu de l'impact des vagues mais génère aussi des sédiments, véritable fondation des îlots. Les sols des motu sont par ailleurs nourris de nutriments marins transportés par les oiseaux. Ils constituent ainsi un terrain fertile pour une flore et une faune uniques au monde.
Générée par l’accumulation de l’eau de pluie infiltrée dans le sous-sol, une lentille d'eau douce se forme sous la surface des motu, flottant sur la masse d’eau de mer salée plus dense. Sa taille, sa profondeur et la richesse de sa flore dépendent de la superficie de chaque îlot.
Les Polynésiens et l’atoll
L'histoire de Tetiaora est sacrée, mystérieuse et chargée de secrets. Autrefois, la royauté tahitienne fréquentait régulièrement l’île pour s’y ressourcer, s’y divertir et s’y adonner à des rituels de beauté.
A l’origine, l’île était un lieu de rassemblement pour les tribus polynésiennes. Les marae sacrés, des plateformes construites par les premiers habitants, leur permettaient de célébrer leur culture, leurs coutumes et leur religion en symbiose avec la nature. Cette harmonie entre l’homme et son environnement influence encore profondément la Polynésie d’aujourd'hui.
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"Vous ne pouvez pas amener la culture ici, vous devez vous adapter à la leur."
Marlon Brando
La vision de Marlon Brando a guidé l'avenir de Tetiaroa
C’est à l’occasion d’une excursion à Tahiti durant le tournage des Révoltés du Bounty au début des années 1960 que Marlon Brando aperçoit pour la première fois la silhouette de Tetiaroa. Ici, il découvre un atoll à la beauté époustouflante mais aussi à l’authenticité incomparable. Cette île va représenter pour lui un havre de paix et un refuge pour se connecter à la nature, aux autres et à soi-même.
Marlon était fasciné par les ressources renouvelables, les pratiques agricoles biologiques et les sources d'énergie alternatives, bien avant qu'elles ne soient à la mode. Il était animé par le désir de créer de belles structures tout en ayant le moins d'impact possible sur l'environnement.
L'intention de Marlon a toujours été d'honorer et de respecter la terre, les Tahitiens qui l'ont précédé et les gens qui l'ont suivi.
Pacific Beachcomber SC s’investit pour protéger Tetiaroa
Marlon Brando s'est lié d'amitié avec Richard Bailey, un hôtelier et entrepreneur local. Pendant de nombreuses années, les deux hommes ont nourri le rêve de construire un hôtel de luxe à Tetiaroa, modèle de tourisme durable.
Ce jour est arrivé en 2009 lorsque Brando Family Trust a accordé l'autorisation à Pacific Beachcomber, le groupe hôtelier de Richard Bailey, de construire un resort de trente-cinq villas baptisé The Brando. L’hôtel a ouvert ses portes en 2014, attirant une clientèle prestigieuse en provenance du monde entier.
La préservation de la nature comme fil directeur
Portée par la vision singulière de Marlon Brando et le soutien du groupe Pacific Beachcomber, Tetiaroa Society a été créée pour protéger l'atoll. Disposant d’un centre de recherches et d'enseignement, elle mène des études sur l'environnement et l'écologie et explore les formes innovantes de conservation et d'énergie alternative.
The Brando est devenu l’un des établissements de luxe les plus durables au monde et, dix ans après sa création, il reste fidèle à l’ambition de réduire son empreinte carbone.
Un séjour régénérateur
Sur cette île où il se sentait chez lui, Marlon Brando a imaginé un lieu capable de changer le monde. Un lieu où les intellectuels, les scientifiques, les voyageurs et les Polynésiens peuvent échanger, s’inspirer, mener des recherches et enseigner. Un lieu où le luxe vise l’harmonie avec la nature. Un lieu qui ressource l’âme et apaise le corps. Un lieu à l’abri du tumulte du monde, où dialoguent nature, faune, tradition et culture polynésienne. Cette harmonie est le véritable trésor de Tetiaroa.
La faune sauvage
Dans le ciel surplombant l’atoll ou dans les profondeurs de l’océan qui l’entoure, la diversité de la faune est unique au monde pour un territoire de cette superficie. Sous la surface de l’eau, poissons, crabes, oursins, langoustes, concombres de mer, requins, raies et tortues de mer composent un écosystème d’une grande richesse. Pendant la saison des amours, on aperçoit même, aux confins de l’atoll, des baleines à bosse.
Sur terre, le plus grand arthropode terrestre du monde, le crabe des cocotiers, dominent la faune. Pendant des siècles, la population d'animaux sauvages de l'atoll a toutefois été menacée par deux espèces invasives de rats. Grâce à un programme d'éradication mené en 2020, les rats ont été éliminés de Tetiaroa, permettant à la faune indigène de prospérer à nouveau.
Dans le ciel, dix espèces d'oiseaux marins nichent à Tetiaroa, chacune occupant un espace aérien et des zones de pêche spécifiques. Tetiaroa accueille une importante colonie reproductrice d'aigrettes sacrées des récifs du Pacifique, une espèce indigène. L'atoll constitue également un site d'hivernage pour des oiseaux migrateurs tels que le Pluvier fauve et le Chevalier errant originaire d’Amérique du Nord, ou encore pour le Coucou à longue queue venant de Nouvelle-Zélande.
La flore
Les plantes indigènes ont colonisé Tetiaroa de différentes façons. Les fruits et les graines des plantes littorales se sont répandues en flottant dans la mer tandis que le vent a disséminé les graines et spores légères d’autres variétés. Les oiseaux ont également propagé les fruits de certains végétaux. Ces facteurs éclairent le pourcentage très élevé de variétés indigènes sur l’atoll en comparaison à l’importance du nombre d’espèces introduites sur d’autres îles de Polynésie.
Outre les espèces indigènes, certaines plantes ont également été introduites à Tetiaroa par les Polynésiens pour leur usage quotidien. Les unes sont utilisées pour l’alimentation, telle la noix de coco, l’arrow-root polynésien ou le taro tandis que les autres sont destinées à des usages plus spécifiques comme la médecine, les soins cosmétiques et les teintures. Toutefois, des programmes spécifiques ont pour objectif de contenir et d’éradiquer les espèces invasives de plantes introduites afin de restaurer les écosystèmes indigènes.
Archéologie
Les sites archéologiques parsèment le paysage des douze motu de Tetiaroa. Nombre d'entre eux constituent des vestiges historiques rares, telle une plateforme dédiée aux archers, à la forme caractéristique de croissant, réservée aux ari'i nui, les chefs suprêmes, qui venaient y prouver leur force et leur mana, leur énergie vitale, en tirant des flèches à distance. Ces sites à Tetiaroa attestent de la venue de chefs de haut rang sur l'atoll. Autre vestige d’intérêt, une ancre en basalte devant l’autel dans la cour d'un marae. Les anciens Polynésiens considéraient l'océan comme le marae originel, ce qui pourrait expliquer la présence de cette pièce exceptionnelle dans un tel lieu sacré.
À Rimatu’u, près du rivage bordant le lagon, une grande plateforme surélevée de 23 mètres sur 4,5 mètres semble avoir été dédiée à la danse. A proximité, des blocs de corail ont vraisemblablement protégé une ancienne source d’eau douce.